Frédéric est passionné d’analogique à tel point que même si j’insiste depuis des lustres pour qu’il branche son Thrax Enyo et son formidable DAC R2R embarqué via une liaison ethernet, il n’en n’a jamais fait l’effort et se sert d’un petit streamer bas de gamme en liaison coaxial comme source d’appoint pour sélectionner (à comprendre comme Qobuzer) numériquement les disques qu’il va se procurer ensuite en vinyle.
Sur sa platine STST Motus DQ, le bras Schröder CB carbon est équipé d’une cellule Sculpture A, modèle A .3L, le second bras, un Schick 12” était quant à lui doté d’un Koetsu Urushi Blue qui a malheureusement perdu son cantilever et son diamant lors d’une manipulation… malheureuse (conseil d’ami : remontez vos manches quand vous vous approchez de vos platines vinyles).
La cellule A .3 alimente l’étage phono Phasemation via un transformateur Sculpture A – Mini Nano de rapport 1:10 et la Koetsu avait un transfo Sculpture A dédié de rapport 1:20. L’étage phono est tout simplement remarquable (dixit Haute-Fidélité qui l’a retenu dans sa sélection de produits… remarquables d’autant plus que c’était le seul d’étage phono dans cette sélection exigeante de produits hifi), il s’agit donc du Phasemation EA-350, étage phono de référence utilisée par le magazine Haute-Fidélité pour évaluer la plupart des solutions vinyles.
Pour patienter le temps de la réparation, Frédéric a souhaité essayer une Ortofon SPU Gold revue Sculpture A et son transfo associé Mini Nano 1:26 ainsi qu’une Phasemation PP-200. Habitué des SPU, c’est en fait la Phasemation PP-200 qui l’a le plus surpris au point même d’éclipser sa Koetsu Urushi Blue qui lui paru “moins vivante, moins punchy et plus coincé” que cette petite cellule japonaise euphorisante/euphonisante, elle aussi, de livrée bleue. Rendez-vous est donc pris pour comparer les grandes soeurs de cette petite PP-200 qui a tout d’une grande avec sa Koetsu Urushi Blue réparée par nos soins.
Si j’ai toujours dit que les cellules Phasemation étaient très inspirées des Koetsu dans leurs constructions, leurs écoutes sur certains points se rapprochent et tout particulièrement dans l’épaisseur qu’elles donnent à la musique, il n’en demeure pas moins que les Phasemation ont une identité sonore plus moderne que les Koetsu qui peut déplaire autant qu’elle peut plaire (n’est-ce pas Frédéric…). Il n’en reste pas moins que comparer une cellule à 990€ (PP-200) face à une Koetsu Urushi Blue (presque 6 000€) semble incongru. L’une des grandes forces de la PP-200 c’est son prix et son corolaire qui est d’être beaucoup moins angoissé de casser une telle cellule, voire même de l’user, et ce d’autant plus quand on vient de casser une très belle cellule.
Il est à noter que tant la Phasemation PP-2000 que la Koetsu Rosewood Signature Platinum sont toutes deux classées A dans l’édition d’octobre 2021 du fameux magasine américain Stereophile.
Suite à ces essais, j’ai laissé à Frédéric la possibilité de découvrir l’expérience darTZeel via le formidable danalog (terme darTZilien qui promet des performances analogiques à la lecture numérique) LHC-208. La suite lors d’une prochaine rencontre…