Avez-vous des expériences avec des cellules MC dont les transfos / step up sont au plus près de la cellule, c’est à dire directement acollés à la cellule ? C’est la solution de facilité… après tout le constructeur est supposé avoir installé au plus près de la cellule des transfos qui vont permettre d’élever suffisamment le gain de la cellule pour attaquer un étage phono MM sans problème. Pas de problème de masse non plus entre les différents dispositifs pour élever le gain de la cellule dans des conditions standards (voire optimale), on évite aussi les câbles superflus (et souvent bruyants) et surtout on limites les pertes de qualité des signaux émis par la cellule.
J’utilise actuellement deux de ces modèles : une Ortofon (à l’origine) SPU-GT qui a été complètement modifiée par Thomas Schick et une SL-15T elliptique stock. La SPU-GT est, au demeurant, une cellule assez mainstream, assez connue, contrairement aux cellules l’Ortofon de la gamme SL-15, gamme qui a succédé aux SPU et qui est censée les surpasser.
J’aime bien évidemment beaucoup cette SPU-GT, une cellule facile à vivre qui ne trahit pas le fameux son SPU même si le retip Schick lui donne une finesse dans l’aigu et une définition du grave qui à l’origine peut faire défaut. La SPU-GT : c’est certainement la manière la plus simple de rentrer de plein fouet dans le monde des cellules MC. Pas de réglage à faire hormis la force d’appui et l’angle d’attaque de la cellule sur le disque vinyle.Aujourd’hui j’ai réinstallé l’Ortofon SL-15T.
Dans un premier temps je l’ai sorti de sa boîte et j’ai du la nettoyer. La mousse des boîtes de SPU ont la fâcheuse tendance à se désagréger avec le temps et là c’est terrible : il y a des débris collants partout. La cellule a été posée à l’arrache dans sa boîte sans protection particulière et pourtant le stylet est intact et le diamant, après inspection, en très bon état. Je commence par nettoyer l’extérieur de la cellule et je me dis que ce sera aussi une bonne occasion de vérifier l’état interne de la cellule.
Au touché/secoué : la cellule à une consistance mécanique pour le moins suspecte. Tout branle dans le manche là-dedans. Dans les faits, l’ensemble de la cellule est maintenu uniquement par la coque métallique couleur palladium. Rien n’est collé. Je fais glisser la coque métallique vers l’arrière de la cellule et j’enlève délicatement la partie inférieure de la coque en plastique.
On distingue très nettement les transfos élévateurs Joergen Schou et un tablier en plastique qui protège le générateur de la cellule des poussières. Je retire ce dernier et on retrouve une structure assez similaire aux Ortofon SPU et EMT TSD 15…
Et oui… même le générateur de la cellule n’est pas solidaire de la coque contrairement aux transfos.
En ré-assemblant le tout, j’en profite pour jouer quelques disques avec l’Ortofon SPU-GT modifiée par Thomas Schick…
Entre temps, j’installe l’Ortofon SL-15T. J’essaye tout d’abord sur le porte cellule Ikeda RS-1S mais c’est tout bonnement impossible car le corps de la cellule est bien trop long. Qu’à cela ne tienne : un porte-cellule en ébène Uwe fera l’affaire même si c’est plus que limite et l’ajustement finale de la cellule se fera à la louche. Dans tous les cas, si vous souhaitez utiliser cette cellule prévoyez aussi des vis de fixation très longues et soyez prévenu la SL-15T a des dimensions hors-normes dans le monde des cellules. Bref une fois installée ça donne ceci :
Force d’appuis à 1.7g sur le bras Schick 9″, une chouille d’anti-skating et c’est parti.
C’est chaud et ça swing… Parfait pour siroter un whisky bien mérité , non ?
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